Devant les membres de la NRA, puissant lobby des armes, l’ancien président Donald Trump a appelé ce vendredi à « armer les citoyens » suite à la tuerie dans une école primaire au Texas qui a fait 21 morts dont 19 enfants.
L’ancien président Donald Trump a appelé vendredi à « armer les citoyens » pour combattre le « mal dans notre société », à l’origine selon lui de l’effroyable tuerie dans une école primaire au Texas. Une déclaration faite à Houston lors de la convention annuelle de la NRA, le lobby pro-armes aux États-Unis, à quelques centaines de kilomètres de la ville texane où a eu lieu la fusillade qui a coûté la vie à 19 enfants et deux enseignantes.
« L’existence du mal dans notre société n’est pas une raison pour désarmer des citoyens respectueux de la loi », a déclaré l’ancien président. « L’existence du mal est la raison pour laquelle il faut armer les citoyens respectueux de la loi », a-t-il assuré, accusant son successeur Joe Biden et le parti démocrate d’exploiter politiquement « les larmes des familles » endeuillées en essayant de faire adopter des lois sur les armes à feu. L’ancien chef de l’État a aussi appelé à renforcer la sécurité dans les écoles américaines, suggérant d’installer des « clôtures robustes » et des détecteurs de métaux devant les établissements et d’armer les instituteurs.
Joe Biden rencontre les familles des victimes ce dimanche
Ce mardi soir, juste après la tuerie, le président américain a exhorté les Américains à s’opposer au lobby des armes, très puissant aux Etats-Unis. Unique déclaration de Joe Biden depuis le drame, il a pris le parti de se mettre en retrait de la bataille politique sur les armes à feu, pariant sur une mobilisation parlementaire pourtant loin d’être acquise. Ancien sénateur, attaché au pouvoir parlementaire, il veut que le Congrès vote un projet de loi qui généraliserait l’examen des antécédents psychiatriques et judiciaires des acheteurs d’armes, tout en interdisant les fusils d’assaut et l’achat massif de munitions.Â
La Maison Blanche estime qu’une forte implication de Joe Biden, au moment où il est très impopulaire dans les sondages, perturberait plus qu’autre chose un processus législatif déjà acrobatique. Les démocrates, qui soutiennent le projet de loi, ont impérativement besoin de convaincre une poignée d’élus républicains, en raison de règles de majorité qualifiée.