Terrorisme: Mohamed Bazoum appelle le Burkina et le Mali à  mutualiser les forces

Le chef d’Etat du Niger, Mohamed Bazoum, est depuis, en tournée dans l’Ouest du pays. Jeudi, il était à Téra, une ville qui gémit sous le poids des affres terroristes. Située dans la zone des trois frontières (Mali-Burkina-Niger), la région de Téra est dangereusement affectée par le terrorisme et le président Bazoum en est bien conscient.

« Dans cette zone des trois frontières, quand vous passez la frontière du Niger, vous n’avez affaire qu’à des espaces occupés par les terroristes. Et ça rend difficile le travail que doivent faire nos forces », a déploré le président Bazoum qui invite ses homologues du Burkina et du Mali à agir en synergie contre le terrorisme.

« Il est souhaitable, il est urgent que les pays frères du Mali et du Burkina Faso puissent se relever. Nous allons continuer à projeter nos forces de façon à créer le bouclier dont nous avons besoin », a déclaré l’homme fort du Niamey, qui, faut-il le rappeler, entretient des relations très tendues marquées par des déclarations incendiaires avec les autorités du Bamako.

Zone des trois frontières

La zone frontalière du Burkina Faso, Mali et Niger, dite du Liptako Gourma, est marquée par une concentration de menaces sécuritaires diversifiées sans précédent : action de groupes radicaux, activités criminelles croissantes, banditisme, conflits communautaires.

Selon Alliance Sahel, depuis 2012, le climat d’insécurité et de violence s’est détérioré davantage, du fait de la prolifération des groupes armés, l’augmentation des affrontements communautaires et l’ascension de l’extrémisme violent.

Marquée par de fortes vulnérabilités économiques (manque d’opportunités en particulier pour les jeunes), sociales (limitation de l’accès équitable aux services sociaux de base) et climatiques, la région présente des indicateurs de développement humains parmi les plus faibles au monde.