Avec ses hauts plafonds et son lit à baldaquin, la résidence présidentielle du Sri Lanka est devenue un site touristique. Des milliers de personnes ont fait la queue pendant des heures pour avoir un aperçu de l’un des bâtiments les plus puissants du pays.
Le palais présidentiel du Sri Lanka, hérité de l’époque coloniale, symbolise l’autorité de l’Etat depuis plus de 200 ans mais dimanche, après la fuite de son occupant, c’est « le pouvoir du peuple » qui s’y est installé. Les manifestants, excédés par des mois de pénuries, ont mis en fuite le président Gotabaya Rajapaksa, dont la famille est au pouvoir depuis près de 20 ans.
Gotabaya Rajapaksa a fui samedi son palais de Colombo quelques minutes avant qu’il ne soit pris d’assaut par des centaines de manifestants. Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles de son palais. Sur les réseaux sociaux, des vidéos impressionnantes montrent ainsi des centaines de protestataires investir les lieux :
#SriLankaProtestspic.twitter.com/l0gAz1n87d
— BaJaBiR (@bajabiri) July 10, 2022
Sri Lanka citizens chilling in their president’s residence. 😂😂 pic.twitter.com/lwWDpyXdSG
— Dr. George 💊 (@GeorgeAnagli) July 9, 2022
D’autres images diffusées par les agences de presse ou sur Twitter montrent des citoyens sri-lankais se reposer sur des lits et canapés, et même un autre… prendre une douche. Autrefois symbole du gouffre extrême qui sépare les riches et les puissants des pauvres, la résidence présidentielle officielle est devenu un site touristique. Des milliers de personnes ont fait la queue pendant des heures sous le soleil de midi de Colombo pour avoir un aperçu sans précédent de l’un des bâtiments les plus puissants du pays.
They finished it with a pool party. The best protest ever. 🤣🤣pic.twitter.com/P5O0jRDYAu
— Dr. George 💊 (@GeorgeAnagli) July 9, 2022