L’Union Européenne qui soutient l’Ukraine depuis l’offensive lancée par la Russie, fin février, veut, malgré le blocage de la Hongrie, assurer à l’Ukraine, son soutien macro-financier.
La Hongrie a confirmé son blocage du soutien macro-financier européen à l’Ukraine à hauteur de 18 milliards d’euros, au cours d’une réunion des ministres des Finances de l’UE (Ecofin) à Bruxelles. Pour autant, la présidence tchèque du Conseil de l’UE, qui représente les États membres, a annoncé qu’elle allait tenter de contourner le veto hongrois afin d’entamer les versements de l’aide à l’Ukraine début janvier.
« Nous n’allons pas nous décourager, notre ambition reste de commencer les déboursements de notre aide à l’Ukraine début janvier », a déclaré le ministre tchèque des Finances Zbynek Stanjura.
Le véto hongrois
Fin novembre, la Commission européenne a recommandé aux Etats membres de suspendre 7,5 milliards d’euros de fonds de cohésion qui devaient être versés à la Hongrie dans le cadre du budget 2021-2027. Si elle a validé le plan de relance hongrois post-Covid, doté de 5,8 milliards d’euros, elle en a conditionné le paiement à la mise en Å“uvre de réformes pour améliorer la lutte anticorruption et l’indépendance de la justice.
Mais, parallèlement, Budapest utilise son droit de veto pour bloquer le plan d’aide de 18 milliards d’euros à l’Ukraine, prévu pour 2023, et le projet d’impôt minimum sur les bénéfices des multinationales conclu au sein de l’Organisation de coopération et dévéloppement économiques (OCDE).
Accusée de chantage, la Hongrie dément tout lien entre ces blocages et la question des fonds européens. Mais elle s’oppose aussi à de nouvelles sanctions contre la Russie, avec qui elle maintient des liens, et reste le seul pays de l’Otan avec la Turquie à ne pas avoir ratifié l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Alliance atlantique.