Les combats meurtriers entre l’armée et les paramilitaires continuent de secouer le Soudan depuis avril, faisant des milliers de morts et déplacés. Au moins 15 civils ont été tués samedi par des obus qui ont frappé leurs maisons, à Khartoum, la capitale soudanaise.
Le Soudan continue de vivre des moments de terreur, alors que les affrontements entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire dirigé par le général Mohamed Hamdane Daglo, font rage depuis avril. Les affrontements ont coûté la vie à plus de 9 000 personnes, selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), un chiffre considéré comme largement sous-estimé. De plus, plus de 6 millions de personnes ont été déplacées, et la plupart des infrastructures du pays ont été détruites.
Les pourparlers entre les deux factions ont repris récemment à Jeddah, en Arabie saoudite, avec pour objectif de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, d’établir des cessez-le-feu et de progresser vers une cessation permanente des hostilités. Cependant, les tentatives de médiation précédentes ont échoué, entraînant de brèves trêves régulièrement violées.
Au Darfour, une région frontalière du Tchad, les FSR ont récemment affirmé avoir pris le contrôle de plusieurs bases militaires.
La prise de contrôle d’une base militaire à El Geneina, chef-lieu du Darfour-Ouest, a suscité des inquiétudes, d’autant plus qu’une coupure des communications rend difficile la surveillance de la situation. La coordinatrice humanitaire de la mission de l’ONU au Soudan, Clementine Nkweta-Salami, a rappelé les événements tragiques survenus à El Geneina en juin, où des massacres, des viols et des fosses communes avaient été signalés.
La violence persistante a forcé plus d’un demi-million de personnes à fuir le Darfour pour se réfugier au Tchad voisin.