Aliko Dangote n’arrive pas à s’approvisionner en pétrole brut nigérian pour faire fonctionner sa nouvelle raffinerie alors que le Nigeria est le premier producteur de brut en Afrique. Le milliardaire nigérian s’approvisionne actuellement en Libye et en Angola pour faire fonctionner sa nouvelle raffinerie.
Après avoir inauguré l’une des plus grandes raffineries du monde, le milliardaire Aliko Dangote se retrouve confronté à une crise pour produire du pétrole à moindre coût pour le Nigéria et pour l’Afrique. En effet, l’État nigérian affirme ne pas disposer de pétrole brut pour alimenter sa raffinerie, alors que le Nigeria est le premier producteur de brut en Afrique.
«Pour la raffinerie, nous n’avons pas, et je le répète, obtenu la moindre incitation de la part du gouvernement fédéral du Nigeria ou même de l’État de Lagos. Oui, l’État de Lagos nous a fait une bonne affaire, mais nous avons payé le terrain 100 millions de dollars. Ce n’était pas un terrain gratuit, nous l’avons payé ». (…) «Nous produisons le meilleur diesel du Nigeria. Il est décourageant de constater qu’au lieu de protéger le marché, le régulateur le sape. Nos portes sont ouvertes pour que l’autorité de régulation puisse effectuer des tests sur nos produits à tout moment ; la transparence est primordiale pour nous. Il serait bon que l’autorité de régulation présente son laboratoire au monde entier pour que les Nigérians puissent faire des comparaisons. Ce qui nous intéresse, c’est d’abord le Nigeria, car si le Nigeria ne se développe pas, notre capacité de croissance sera limitée ». a déclaré Aliko Dangoté presque en larmes dans une interview.
Et à l’homme d’affaire de continuer à exprimer sa frustration : « Mon ami, qui m’avait déconseillé d’investir au Nigeria, me nargue maintenant. » « Il y a 4 ans, un de mes amis très riches a commencé à investir son argent à l’étranger. Je n’étais pas d’accord avec lui et je l’ai exhorté à repenser ses actions dans l’intérêt de son pays. Il a justifié son choix par les incohérences politiques et les manigances des groupes d’intérêt. Cet ami m’a nargué ces derniers jours, disant qu’il m’avait prévenu et qu’il avait raison. Si j’avais su je n’aurais pas investi.»