Les chiffres font froid dans le dos. Alors que 811 millions de bouches ont toutes les peines du monde à se nourrir, le monde gaspille 17% de la nourriture qu’il produit, informe le site officiel de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
La lutte contre la perte et le gaspillage de la nourriture conduira inévitablement à la sécurité alimentaire, à l’amélioration de la qualité des aliments et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’agence alimentaire des Nations Unies appelle à l’éradication de cette pratique de nos habitudes quotidiennes. Faut-il le préciser, ce comportement n’est pas seulement l’apanage des pays développés, comme beaucoup le pensent.
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Le bilan est alarmant
Les difficultés d’accès à la nourriture et les problèmes liés à la malnutrition concernent tous les pays de la planète. C’est, en substance, la déclaration qu’a faite, mardi 28 septembre, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’organisation onusienne a profité de l’occasion pour exhorter la population mondiale à préserver la nourriture.
Selon le bilan établi par la FAO, 931 millions de tonnes, soit 17% des aliments produits en 2019, ont fini leurs courses dans les décharges, de quoi donner l’alerte sur ce phénomène à éviter à tout prix. Pendant ce temps, 811 millions de bouches n’ont pas de quoi manger et 132 millions font face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, aujourd’hui, pour cause de la crise sanitaire. Les pertes alimentaires annuelles, à cet effet, sont estimées à 400 milliards de dollars.
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Le phénomène est récurrent sous tous les cieux
En marge d’une conférence de presse à Genève, en Suisse, la Sous-directrice de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), chargée du développement économique et social, a laissé entendre que le gaspillage alimentaire est un phénomène qui se produit partout sur la terre.
« L’insécurité alimentaire, la faim et la malnutrition touchent tous les pays du monde, aucun n’en est exempt. Quelque 811 millions de personnes souffrent de la faim ; 2 milliards ont des carences en micronutriments, c’est-à-dire en vitamines et en minéraux ; et des millions d’enfants souffrent de retards de croissance et d’émaciation, des formes mortelles de malnutrition », a déclaré Nancy Aburto, dans des propos rapportés par le site officiel de l’ONU.
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La situation est tellement alarmante que des prises de responsabilités s’imposent, non pas seulement dans les grandes sphères de décisions, mais aussi au niveau des couches subalternes. Le constat est patent et saute aux yeux. Le moment est donc venu de déployer une thérapie de choc sur le terrain, dans le but de contraindre les chaînes de distribution alimentaires, notamment, responsables de la plus grande proportion des pertes alimentaires dans le monde.
Au lieu de se débarrasser des restes de nourriture, faute de pouvoir les conserver ou par peur d’avoir des produits avariés, ceux qui en ont trop peuvent distribuer le surplus aux indigents qui courent les rues à longueur de journées ; car les démunis, on en trouve au sud comme au nord.