Rencontre Yayi-Talon: Komi Koutché salue l’initiative mais la trouve improductive
Sur Radio France Internationale ce mardi 22 Février 2022, l’ancien ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché s’est prononcé sur la rencontre du 22 Septembre 2021 entre le président Patrice Talon et l’ancien président de la BOAD, Thomas Boni Yayi. L’initiative selon l’ancien ministre est bonne mais est restée sans résultat.
Image d’illustration
La rencontre entre l’actuel locataire de la Marina, le président Patrice Talon et son prédécesseur, le président Thomas Boni Yayi le 22 Septembre 2021, n’a rien donné. C’est le constat fait par l’ancien ministre de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché.
Reçu ce mardi sur la chaîne internationale RFI pour opiner sur la présence de l’ancien premier ministre, Lionel Zinsou à Cotonou et aux côtés de Patrice Talon pour le vernissage des 26 trésors royaux restitués au Bénin, l’ancien argentier de Boni Yayi s’est également prononcé sur la rencontre de son mentor avec le président de la République.
Cette rencontre aux dires de l’homme de Bantè est une initiative à saluer. L’audience accordée par le président Patrice Talon à son prédécesseur aurait pu provoquer la décrispation de la crise politique et sociale qui perdure depuis 2019. Seulement, le ministre Komi Koutché fait le constat que malgré cette rencontre, rien a bougé.
« Vous avez vu Reckya Madougou a eu les 20 ans de condamnation qui constituent le tarif normal pour les opposants dans la sous-région. Ils sont pour la plupart encore en prison et rien n’a véritablement changé… Tout ce monde là pour des questions de terrorisme alors que le vrai terrorisme est en train d’apparaître aujourd’hui« , a affirmé Komi Koutché.
La rencontre du 22 Septembre 2021 reste donc pour l’acteur politique en exil aux Etats Unis, une rencontre improductive car les demandes formulées par l’ancien président Boni Yayi ne sont jusque-là pas prise en compte par le président Patrice Talon.
Il est vrai qu’au lendemain de la rencontre, certains militants du parti « Les démocrates » et certaines personnalités politiques ont recouvert leur liberté. Cela n’a pas empêché la condamnation à des peines assez lourdes, des opposants comme Joël Aïvo, Reckya Madougou …