Le mouvement rebelle M23, actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a confirmé la détention de plusieurs dizaines de soldats burundais capturés sur le champ de bataille alors qu’ils combattaient aux côtés des forces gouvernementales congolaises (FARDC).
Le porte-parole politique du M23, Lawrence Kanyuka, a confirmé mardi, que plusieurs dizaines de soldats burundais avaient été capturés par leur mouvement. Selon sa déclaration, les soldats burundais capturés tentaient de percer les défenses du M23 et combattaient aux côtés de l’armée congolaise. Cependant, le nombre exact de soldats burundais capturés n’a pas été précisé.
Au début du mois dernier, le M23 avait déjà accusé un contingent burundais de soutenir la RDC dans la région, en particulier dans les villages de Mushaki, Karubam Kitchanga et Mwesso. Ces accusations s’accompagnent de rapports faisant état de violences à l’encontre de la communauté tutsie et de l’utilisation d’uniformes militaires de la RDC par les soldats burundais.
Pour rappel, la RDC et le Burundi ont signé en août, un accord de Défense. Selon le président burundais, Evariste Ndayishimiye, « l’accord est un accord d’entraide dans le système de défense (…). Que cela soit dans la formation, dans les patrouilles sur les frontières. D’ailleurs, nous le faisions avant l’intervention de la force régionale ».
Kigali et Kinshsa, deux voisins mécontents
La situation dans l’Est de la RDC s’est intensifiée à tel point que le président rwandais Paul Kagamé a été amené à évoquer la détérioration de la situation sécuritaire dans lors de ses entretiens avec le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken. Il a plaidé en faveur d’une désescalade des hostilités et d’une résolution politique du conflit.
Pendant ce temps, le gouvernement de la RDC continue d’accuser les forces rwandaises de pénétrer dans sa zone frontalière et de soutenir les rebelles du M23 dans l’est de la RDC, accusations que Kigali rejette catégoriquement.