Des affrontements violents ont éclaté lundi dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), opposant l’armée congolaise, soutenue par des milices locales, aux rebelles du M23.
Les combats font rage entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans la partie Est du pays. Selon des rapports sur le terrain, des détonations d’armes lourdes ont retenti tout au long de la journée du lundi, dans le territoire de Rutshuru, près de la frontière avec l’Ouganda, où le M23 exerce son contrôle sur plusieurs localités. Les villages de Luve et Kiyeye ont été particulièrement touchés, avec des tirs signalés à proximité de la base de la MONUSCO à Kihondo, tandis que des déplacements massifs de populations ont été observés jusqu’à Nyanzale.
Des sources locales ont confirmé que les combats se sont étendus à l’axe Mabenga-Rwindi, situé dans le parc des Virunga, alors que l’armée et ses alliés affrontent les attaques du M23 et de ses soutiens.
Des milliers de déplacés…
La situation humanitaire s’aggrave avec des milliers de personnes fuyant vers les zones reculées et les montagnes pour échapper aux violences. Des véhicules blindés appartenant aux troupes de la SADC ont été pris pour cible lors d’une attaque antérieure, causant des blessures à plusieurs personnes, dont un soldat tanzanien.
L’Union européenne a exprimé une grande inquiétude face à cette escalade de violence et à l’impact dévastateur sur la population civile, soulignant les violations des droits de l’homme et la détérioration de la situation humanitaire.
Le M23, revenu sur le devant de la scène en 2022 pour réclamer le respect des accords de paix antérieurs, insiste sur la nécessité d’un dialogue direct avec Kinshasa, qui a jusqu’à présent rejeté toute proposition de négociation. Les autorités congolaises exigent des conditions strictes pour tout dialogue avec le Rwanda, accusé de soutenir le M23 par plusieurs instances internationales.