Les rebelles du M23 ne sont pas pour un retrait encore moins un cessez-le-feu tel que proposé par les dirigeants de la communauté de l’Afrique de l’Est. La EAC pourrait donc instruire, dans les prochains jours, « la Force Régionale à faire usage de force pour les pousser à se soumettre ».
Le M23 rejette la proposition des présidents membres de EAC. « En 2013, le monde a appelé le M23 à se retirer de Goma pour le bien de Dialogu. Trois mois plus tard, pendant le dialogue, la brigade de l’ONU a commencé à nous bombarder », lit-on sur un des canaux du M23.
« Cette fois, cette erreur ne se répétera pas, après de nombreuses années dans les camps de réfugiés, nous sommes de retour à la maison, cette fois nous mourrons dans nos villages », notent les rebelles.
Appel au cessez-le-feu immédiat
Au mini-sommet de Luanda, mercredi 23 novembre, un appel avait été lancé aux rebelles du M23 de cessez-le-feu et de se retirer des zones occupées. En cas de refus, le recours à la force sera de mise, selon les résolutions issues de ce conclave. « Si les rebelles du M23 refusent de se désengager et libérer tous les territoires qu’ils occupent actuellement, les Chefs d’Etat de la EAC instruiront la Force Régionale à faire usage de force pour les pousser à se soumettre », communiqué final du mini-sommet de Luanda.
D’après le document, le Kenya va d’abord déployer son contingent à Goma, et ensuite à Bunagana, Rutshuru et Kiwanja lors du retrait du M23 à ses positions initiales non au-delà de la ligne le long de Sabinyo (côté RDC), Bigega, Bugusa, Nyabikona, Mbuzi, Rutsiro…
Les combats entre le M23 et l’armée congolaise sont toujours en cours dans la partie Est du pays. Dans un communiqué, le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné la reprise des attaques des rebelles du M23 au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où près de 300 000 personnes ont fui les combats entre l’armée gouvernementale et les rebelles accusés d’être soutenu par le Rwanda voisin.