Quatre soldats, trois Tanzaniens et un Sud-Africain, ont été tués lors d’une attaque mortelle à une vingtaine de kilomètres de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’incident a été revendiqué par les rebelles du M23, très actifs dans l’Est de la RDC.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un camp abritant des soldats de la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC) a été la cible d’un tir de mortier près de la ville de Goma. Trois soldats tanzaniens et un sud-africain ont perdu la vie, tandis que trois autres ont été blessés dans cette attaque qui a été qualifiée d' »incident malheureux » par la SADC.
Cette tragédie survient moins de deux mois après qu’un incident similaire a coûté la vie à deux soldats sud-africains dans la même région. Les troupes de la SADC, composées de soldats tanzaniens et sud-africains, se battent aux côtés des Casques bleus de la MONUSCO, des mercenaires étrangers, de l’armée congolaise et des milices locales contre les rebelles du M23.
Le M23, mouvement rebelle actif dans la région, a réussi à prendre le contrôle de deux des six territoires de la province du Nord-Kivu, frontaliers avec l’Ouganda et le Rwanda. La situation sécuritaire autour de Goma est décrite comme de plus en plus volatile par la MONUSCO, qui signale une progression inquiétante des rebelles.
Des rapports internes indiquent que les troupes indiennes de la MONUSCO déployées pour contrer l’avancée des rebelles vers Goma ont abandonné leurs positions récemment, laissant ainsi le champ libre au M23 pour prendre le contrôle de plusieurs positions stratégiques.