Le peuple de Sierra Leone se prépare à se rendre aux urnes pour élire son prochain président et les députés, dans une élection cruciale pour un pays qui tente de se relever après une longue période de guerre civile. Treize candidats sont en lice, tandis que l’actuel président Julius Maada Bio cherche à conserver son siège pour un second mandat.
Samedi prochain, la Sierra Leone se prépare à organiser sa cinquième élection présidentielle depuis la fin de la guerre civile qui a ravagé le pays pendant plus de dix ans. Avec une population d’environ 8,4 millions d’habitants et 3,3 millions d’électeurs, le scrutin se déroulera dans 16 régions, avec 11 800 urnes réparties dans tout le pays.
La structure politique de la Sierra Leone comprend un parlement composé de 146 sièges, dont 132 sont pourvus par des députés élus au suffrage direct. Les chefs tribaux des 14 régions du pays occupent chacun un siège. Le président, quant à lui, est élu directement par le peuple pour un mandat de cinq ans, avec la possibilité de se représenter une fois. Pour remporter l’élection présidentielle, un candidat doit obtenir 55 % des voix, sinon les deux candidats ayant reçu le plus de voix se disputeront un second tour.
Julius Maada Bio, président actuel du parti au pouvoir, le Sierra Leone People’s Party (SLPP), cherche à être réélu pour un second mandat. Ayant remporté l’élection présidentielle de 2018, Bio, âgé de 59 ans, est un ancien militaire et un diplômé de l’Académie militaire de l’Université de Fourah Bay. Il a déjà occupé la présidence de la Sierra Leone après un coup d’État en 1996, avant de prendre sa retraite et de se lancer dans la politique.
Son principal adversaire est Samura Kamara, du parti d’opposition All People’s Congress (APC). Kamara, âgé de 72 ans, a déjà été ministre des Affaires étrangères et des Finances dans le passé. Lors de l’élection présidentielle de 2018, il a perdu de justesse face à Bio. Cette fois-ci, il espère remporter la confiance des électeurs et diriger le pays vers une nouvelle ère de progrès et de stabilité.
Les élections en Sierra Leone revêtent une importance capitale pour un pays qui cherche à se reconstruire après des années de guerre civile, de corruption et de difficultés économiques. Les électeurs devront choisir entre la continuité avec le président Bio ou donner une chance à Kamara et à son parti de gouverner.