Ultraconservateur et proche du guide suprême, Ali Khamenei, Ebrahim Raïssi a remporté l’élection présidentielle en Iran avec avec 62%, selon des résultats partiels officiels.
Ebrahim Raïssi est le successeur d’Hassan Rohani. L’ultraconservateur et proche du guide suprême, Ali Khamenei, a remporté l’élection présidentielle iranienne dès le premier tour avec 62% des voix, selon des résultats partiels officiels publiés samedi.
Raïssi est arrivé en tête du scrutin avec 17,8 millions de voix devant notamment le candidat modéré et ancien président de la Banque centrale d’Iran, Abdolnaser Hemmati, troisième avec 2,4 millions de bulletins de vote, a déclaré Jamal Orf, chef du siège de l’élection présidentielle iranienne, dans un communiqué, ajoutant que 90% des bulletins de vote avaient été comptés jusque-là.
«Je félicite le peuple pour son choix (…) On sait qui a eu suffisamment de voix lors de cette élection et qui est élu aujourd’hui par le peuple», a déclaré dans un discours télévisé le président sortant, Hassan Rohani. Sur les réseaux sociaux, les adversaires de Raïssi ont aussi félicité à leur manière le président entrant.
Un partisan assumé de l’ordre
Procureur général de Karaj à seulement 20 ans, puis procureur de Téhéran avant d’être nommé procureur général de la République islamique, Ebrahim Raisi est resté dans le système judiciaire pendant plus de trois décennies. Connu pour son zèle au sein de l’Autorité judiciaire, où les procès pour corruption, largement médiatisés visant de hauts dignitaires de l’État, se sont multipliés, mais aussi, fait nouveau, des procès contre des juges, l’homme âgé de 60 est vu par plusieurs médias comme le possible successeur du Guide suprême, 82 ans, cette année. Raïssi est d’ailleurs membre du bureau directeur de l’Assemblée des experts, à qui il revient de nommer le Guide.