Plainte de Boni Yayi contre l’Etat béninois: l’ancien président fait l’option de la paix
Il n’y aura pas de suite pour la plainte déposée en 2019 par l’ancien président Boni Yayi contre l’Etat béninois devant la cour de justice de la CEDEAO. Prévue pour être délibérée ce mercredi, le dossier fut simplement radié du rôle au cours de l’audience de ce jour.
L’ancien président béninois, Dr Thomas Boni Yayi assiégé à domicile en 2019 par le régime de son successeur n’ira pas jusqu’au bout de la plainte déposée devant la cour de justice de la CEDEAO. Alors que le dossier est inscrit au rôle de l’audience de ce mercredi 13 Juillet 2023, l’ancien chef d’Etat se retracte.
A l’ouverture de l’audience de ce mercredi, la cour après le constat du désistement du plaignant a ordonné la radiation du dossier. En effet, alors que tous les regards sont tournés vers Abuja pour s’informer de la décision qui sera issue de cette plainte, le président du collège de juges qui connait le dossier annonce que l’ancien président Boni Yayi a envoyé une lettre de désistement à la cour.
Ayant pris acte du contenu de la lettre, la cour de justice de la CEDEAO a procédé au radiation du dossier de son rôle. Fin inattendue d’une procédure qui a fait effet d’annonce dans les médias locaux en début de semaine.
Retour sur l’objet de la plainte …
L’ancien président béninois avait porté plainte courant 2019 pour torture morale, violation des droits humains, après avoir été assigné à domicile pendant près de deux mois.
En effet, dans la période électorale d’avril 2019, l’ex-Chef d’Etat a été contraint de rester dans les quatre murs de son domicile. Sa maison avait été mise sur surveillance policière pendant 52 jours. Ses partisans avaient dénoncé une assignation en résidence surveillée de leur leader charismatique sans une décision de justice.
soupçon d’implication dans les violences électorales
La décision d’assigner en résidence surveillée l’ancien chef d’Etat a été pris par le pouvoir en place suite aux violences qui ont caractérisé les élections législatives de 2019 notamment les violences qui ont eu lieu au quartier Cadjehoun où résidait l’ancien président de la République.