Perquisition chez Donald Trump : « certains des documents recherchés ont trait à des armes nucléaires »
La perquisition du FBI chez l’ancien président Donald Trump en Floride aurait notamment visé des documents classifiés portant sur des armes nucléaires, a révélé jeudi soir le Washington Post, citant des sources anonymes.
Image d’illustration
Les sources du quotidien américain n’ont pas donné plus de détails sur les informations recherchées par les agents du FBI. Citant aussi une source anonyme, le New York Times a pour sa part rapporté jeudi soir que les enquêteurs s’intéressaient à des documents issus de « programmes d’accès spécial » (special access programs), un terme qui désigne généralement des opérations délicates menées à l’étranger par les États-Unis.
Lors d’une conférence de presse exceptionnelle tenue jeudi, le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, n’a rien dévoilé des raisons et des résultats de l’opération du FBI mais il a – fait inhabituel – annoncé avoir demandé que le mandat ayant permis la perquisition soit rendu public. M. Garland a affirmé avoir « personnellement approuvé » la perquisition spectaculaire du FBI chez l’ancien président Donald Trump en Floride, et a condamné les « attaques infondées » contre son département et la police fédérale après ce raid qui a suscité la colère des républicains.
« J’ai personnellement approuvé la décision de réclamer un mandat de perquisition pour cette affaire », a déclaré M. Garland lors d’une courte et rare intervention télévisée. « Le ministère ne prend pas ce genre de décision à la légère », a-t-il ajouté, précisant qu’elle avait été approuvée par un juge fédéral.
Soulignant que des « obligations éthiques » l’empêchaient de détailler les raisons du raid, M. Garland a dit avoir demandé à un juge de Floride de lever la confidentialité du mandat, M. Trump ayant publiquement confirmé la perquisition et au vu de « l’intérêt public important » pour cette affaire.
M. Trump, qui a reçu une copie du mandat mais ne l’a pas révélée, a jusqu’à vendredi pour contester cette requête. Pour des analystes, M. Garland renvoie ainsi la balle à Donald Trump, qui assure que la perquisition est injustifiée et a été menée pour des raisons politiques, le mettant de fait au défi de s’opposer à la publication du mandat.
La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison-Blanche en janvier 2021 ? Est-elle liée à l’enquête sur sa responsabilité dans l’assaut du Capitole ? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York ?