Les députés ougandais ont adopté une loi qui prévoit de lourdes peines, comme la peine de mort contre les LGBTQ+.
Le parlement ougandais a voté mardi une loi qui prévoit de lourdes peines pour les personnes qui entretiennent des relations homosexuelles. Le texte initial, qui prévoyait des peines allant jusqu’à dix ans de prison, a été considérablement amendé par les députés.
L’homosexualité est déjà illégale en Ouganda, mais cette nouvelle loi renforce considérablement les peines encourues. Les détails de ces peines ne sont pas encore connus, mais il est clair que cette législation a pour objectif de criminaliser encore davantage les relations homosexuelles.
La présidente du parlement, Annet Anita Among, a souligné que la loi avait été adoptée en un temps record. Elle a déclaré que la chambre n’hésiterait pas à restreindre les droits des personnes LGBT+ dans la mesure où elle reconnaît, protège et sauvegarde la souveraineté de ce pays et sa morale.
La nouvelle loi adoptée, doit être soumise au président Yoweri Museveni pour approbation ou rejet. Ce vote intervient dans un contexte de virulente vague d’homophobie en Afrique de l’Est, où l’homosexualité est illégale et souvent considérée comme un crime.
Perçue comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, cette nouvelle loi a été vivement critiquée par les organisations de défense des droits humains et les militants LGBT+ en Ouganda et à travers le monde. Ils ont dénoncé une violation flagrante des droits humains et de la dignité des personnes LGBT+.
L’Ouganda est connu pour être l’un des pays les plus hostiles aux personnes LGBT+ en Afrique. En 2014, une précédente loi qui prévoyait la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’homosexualité avait été annulée par la Cour constitutionnelle du pays. Depuis, la communauté LGBT+ en Ouganda a fait l’objet de persécutions et de discriminations.
En adoptant cette nouvelle loi, l’Ouganda s’inscrit dans une tendance à travers le continent africain, où de nombreux pays cherchent à durcir les lois contre l’homosexualité.