Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré ce lundi, ses menaces de geler le processus de l’adhésion à l’OTAN, alors que la Suède et la Finlande ont fait acte de candidature pour intégrer l’alliance militaire.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau menacé lundi de « geler » l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan si elles ne se plient pas aux conditions posées par la Turquie.
Lors du sommet de l’Otan fin juin à Madrid, M. Erdogan avait sommé les deux pays nordiques de « prendre leur part » dans la lutte contre le terrorisme dont il accuse les organisations kurdes dans le nord de la Syrie.
« Nous avons adopté une attitude extrêmement claire pour la poursuite de l’élargissement de l’Otan (…) Je veux rappeler une nouvelle fois que nous gèlerons le processus si ces pays ne prennent pas les mesures nécessaires pour remplir nos conditions », a déclaré Recep Tayyip Erdogan devant la presse à l’issue d’une réunion de son gouvernement. « Nous constatons particulièrement que la Suède ne renvoie pas une bonne image à ce sujet », a-t-il accusé.
Actuellement, cinq pays partenaires souhaitent adhérer à l’OTAN : la Bosnie-Herzégovine, la Finlande, la Géorgie, la Suède et l’Ukraine. En juillet 2022, les pourparlers d’adhésion de la Finlande et de la Suède ont été clôturés, et les Alliés ont signé les protocoles d’accession des deux pays.
Ces derniers ont désormais le statut officiel de pays invités, et c’est en cette qualité qu’ils participent aux réunions de l’OTAN. Seulement, elles doivent obtenir l’accord de tous les pays membres de l’alliance avant de boucler leur adhésion, et la Turquie ne compte pas donner son consentement aussi facilement.