Depuis son incarcération, plusieurs appels à sa libération ont été lancés. Le dossier de Reckya Madougou a fait écho au-delà des frontières béninoises au point de préoccuper le groupe de travail de l’Organisation des Nations Unies (Onu). Mais la réaction de cette institution internationale ne convient pas au député de la mouvance Orden Alladatin.
Le député Orden Alladatin ne comprend pas l’intérêt que les experts de l’Onu portent au Bénin dans le dossier Madougou. À la question de savoir si Joël Aïvo et Reckya Madougou pourraient être libérés, à la suite des nombreux appels, notemment celui des experts de l’Onu ; le parlementaire a répliqué au micro de RFI : « pourquoi les experts de l’Onu ? Nous ne sommes pas un pays en guerre ».
Dans la suite de son intervention, Orden Alladatin a expliqué que la libération des opposants Joël Aïvo et Reckya Madougou ne relève pas de la responsabilité du président Patrice Talon. « Ce n’est pas le président de la République qui libère des personnes qui sont dans les liens de la justice…Nous avons un État de droit » , a-t-il précisé.
Le député dénonce une fixation faite sur les opposants en prison, alors même que des acteurs politiques de la mouvance aussi sont interpellés et incarcérés. « Il y a quelqu’un de la mouvance qui est mort en prison la fois dernière ; mais vous n’en avez pas parlé », a-t-il lancé à l’endroit du correspondant de RFI.
Orden Alladatin se dit quand même « très sensible » à ce qui est arrivé à Joël Aïvo et Reckya Madougou. Sortiront-ils avant la fin du mandat ? « Je n’en sais rien. Aujourd’hui, il y a quelques pistes de droit qu’on peut examiner », a-t-il répondu.