Encore trois ans et le président Patrice Talon va boucler son second et dernier mandat constitutionnel. Combien de ses soutiens d’aujourd’hui lui resteront fidèles jusqu’en 2026 ? Sur la question, Guy Mitokpè, membre du parti « Les Démocrates » pensent que nombreux sont ceux qui font déjà des calculs de repositionnement.
L’unité et la solidité observées au sein du gouvernement de la rupture depuis 2016 ont pris un coup ces derniers jours par une série de remaniements technique qui ont emporté des ministres pourtant bien proche du président Patrice Talon. Le dernier départ est celui du ministre Aurélien Agbénonci.
Ces faits politiques ne sont pas anodins pour les observateurs de landerneau politique béninois. Cela traduirait les symptômes de fin de règne. Dans un post sur sa Page Facebook, l’ancien député Guy Mitokpè s’est intéressé au cas Agbénonci notamment à son discours de passation de charge. « … Car faut-il le rappeler, c’est lui (Patrice Talon -ndlr) qui, en vertu de ses prérogatives constitutionnelles, décide des orientations de notre politique extérieures en fonction des enjeux qui lui semblent importants et de ses ressources… », avait signifié mercredi Aurélien Agbénonci dans son discours de passation de charge.
Analysant ce pan de l’intervention du ministre, l’ancien secrétaire général du parti restaurer l’Espoir, actuellement membre des démocrates, se demande si l’ex-patron de la diplomatie béninoise chercher à se dédouaner sur son patron des choix diplomatiques erronés observés depuis peu avec un rétrécissement de la carte diplomatique. « Se lave-t-il les mains de la catastrophe diplomatique de notre pays depuis 7 ans ? », s’est interrogé l’ancien parlementaire dans sa publication.
Ce discours qui sent l’éloignement entre les deux personnalités est interprété par Guy Dossou Mitokpè comme signe normal de fin de règne. A trois ans de la fin du second et dernier mandat, l’ex-parlementaire et opposant au régime de la rupture reste convaincus qu’il y a beaucoup de soutiens du président de la République qui se sont déjà éloigné du cÅ“ur de leur leader et attendent le moment propice pour retourner leur veste. « Ils seront légion à appliquer la politique de Ponce Pilate au régime dit de la rupture », a fait savoir l’acteur politique qui conclut que nombreux sont-ils déjà à faire des calculs de repositionnement… Un syndrome de fin de rêve qui risque de ne pas épargner l’actuel locataire de la Marina, semble dire l’ancien député.