Lai Mohammed, ministre nigérian de l’Information et de la Culture, a déclaré que le gouvernement nigérian lèverait l’interdiction des activités de Twitter dans le pays, « dans quelques jours ».
Le ministre nigérian de l’Information et de la Culture, Lai Mohammed, vient d’annoncer que le gouvernement fédéral du Nigeria allait bientôt lever l’interdiction qu’il avait imposée aux activités du géant des réseaux sociaux, Twitter. S’adressant aux correspondants de la State House après la réunion virtuelle du Conseil exécutif fédéral (FEC), présidée par le Vice-président Yemi Osinbajo dans la salle de conférence de la Première Dame, à la Villa présidentielle d’Abuja, M. Mohammed a déclaré que Twitter et le gouvernement fédéral avaient fait des progrès à la table des négociations.
« La fin pour une résolution à l’amiable est très en vue. Nous nous sommes mis d’accord sur certains points. Avec un peu de chance, dans les prochains jours ou semaines, nous allons conclure. », a déclaré Lai Mohammed. « Nous apprécions la patience des Nigérians. Je tiens à vous assurer que nous avons fait d’énormes progrès. Nous avons rencontré Twitter à la fois physiquement et par écrit. Nous y sommes presque. L’engagement a été extrêmement positif, sans aucune acrimonie. Nous avons clairement indiqué ce que nous attendons de Twitter », a déclaré le ministre de l’Information et de la Culture.
Twitter a également accepté d’ouvrir un bureau au Nigeria, a indiqué M. Mohammed, ajoutant que la société maintenait toutefois que le plus tôt qu’elle puisse y parvenir est en 2022.
Un message du président Buhari, jugé tendancieux, supprimé
Le 4 juin, le gouvernement nigérian a annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de la plateforme, après la suppression par Twitter d’un tweet du président Buhari jugé tendancieux. Dans ce message, le Président nigérian avait menacé les responsables des violences actuelles dans le sud-est du Nigeria, mais le réseau social estimait que le chef de l’Etat enfreignait ses règles d’utilisation.
« La plupart de ceux qui se comportent mal aujourd’hui sont trop jeunes pour être au courant des destructions et des pertes de vies humaines enregistrées lors de la guerre civile nigériane », avait posté sur Twitter le président Buhari. « Ceux d’entre nous qui étaient sur le terrain durant ces 30 mois, qui ont connu cette guerre, les traiteront avec le langage qu’ils comprennent », a-t-il ajouté.
Une poursuite des contrevenants à l’interdiction annocée
Les entreprises et les particuliers qui violent la suspension de Twitter seront poursuivis en justice, avait indiqué un porte-parole du gouvernement. Dans un communiqué, le ministre de la Justice, Abubakar Malami, souligne qu’il a « ordonné la poursuite immédiate des contrevenants à l’interdiction par le gouvernement fédéral des activités de Twitter au Nigéria », demandant au procureur général de « passer à l’action ». Le message visait à la fois les entreprises et les particuliers.