Nigéria: Facebook supprime 63.000 comptes accusés d’escroqueries de type « sextorsion »
Meta Platforms a déclaré mercredi qu’elle avait supprimé environ 63 000 comptes Facebook au Nigeria qui tentaient de se livrer à des extorsions financières à caractère sexuel visant principalement des hommes adultes aux États-Unis.
Ordinateur, téléphones portables, soutien gorge pour matérialiser les outils de travail des cybercriminels.
@François Charron
Les fraudeurs nigérians en ligne, connus sous le nom de « Yahoo boys », sont connus pour leurs escroqueries qui consistent à se faire passer pour des personnes dans le besoin ou pour des princes nigérians offrant un retour sur investissement exceptionnel. Meta a déclaré dans un communiqué que les comptes supprimés comprenaient également un réseau coordonné plus petit d’environ 2 500 comptes liés à un groupe d’une vingtaine d’individus.
« Ils ciblaient principalement des hommes adultes aux États-Unis et utilisaient de faux comptes pour masquer leur identité », a déclaré Meta. Dans le cadre de l’extorsion sexuelle, ou « sextorsion », des personnes sont menacées de publier des photos compromettantes, réelles ou fictives, si elles ne paient pas pour les faire cesser.
L’enquête a montré que la plupart des tentatives des escrocs ont échoué et, bien qu’elles aient surtout visé des adultes, il y a eu aussi des tentatives contre des mineurs, que Mme Meta a signalées au National Centre for Missing and Exploited Children (Centre national pour les enfants disparus et exploités) aux États-Unis.
L’entreprise a déclaré qu’elle avait utilisé une combinaison de nouveaux signaux techniques mis au point pour aider à identifier l’extorsion sexuelle. Les escrocs nigérians sont connus sous le nom de « 419 scams », du nom de l’article du code pénal national qui traite – de manière inefficace – de la fraude.
Alors que les difficultés économiques s’aggravent dans ce pays de plus de 200 millions d’habitants, les escroqueries en ligne se sont multipliées, leurs auteurs opérant depuis des dortoirs universitaires, des banlieues de bidonvilles ou des quartiers aisés. Meta a indiqué que certains comptes fournissaient des conseils pour mener à bien des escroqueries. « Ils proposent notamment de vendre des scripts et des guides à utiliser pour escroquer les gens, et partagent des liens vers des collections de photos à utiliser pour créer de faux comptes.