À l’issue d’un sommet extraordinaire à Abuja, les dirigeants de la Cédéao ont ordonné jeudi l’activation de la « force en attente » de l’organisation pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger. Une décision que l’Union africaine soutient.
A travers un communiqué publié ce 11 août 2023 sur ses canaux digitaux, le président de la Commission de l’Union africaine a exprimé « son ferme soutien aux décisions de la CEDEAO sur le changement anti- constitutionnel au Niger ». Moussa Faki Mahamat a exprimé « ses vives préoccupations relativement à la détérioration des conditions de détention du président Mohamed Bazoum ».
Un avertissement aux militaires nigériens
Par rapport à la situation que traverse le pays, le Président de la commission de l’UA a tenu à avertir les putschistes de leur acte. Moussa Faki Mahamat « interpelle les autorités militaires sur l’urgence de stopper l’escalade avec l’organisation régionale, la défiance à son égard et la poursuite de la séquestration du Président dans des conditions qui se dégradent de façon inquiétantes. Un tel traitement d’un président démocratiquement élu à travers un processus électoral régulier est inadmissible. »
Le président de la Commission appelle à la libération immédiate du président Bazoum, de tous les membres de sa famille et de son gouvernement qui sont illégalement séquestrés avec lui au mépris du droit nigérien et de tous les principes fondateurs de l’UA et de la CEDEAO.
Après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, l’Union Africaine avait exigé le « rétablissement de l’autorité constitutionnelle » sous 15 jours et avait menacé la junte de sanctions.