Lors des Mondiaux d’escrime, qui se déroulent du samedi 22 au dimanche 30 juillet à Milan, Olga Kharlan est devenue la première Ukrainienne à affronter une escrimeuse russe depuis le début de la guerre. Comme le rapporte RMC Sport, ce jeudi, à la fin du combat, Kharlan a refusé de saluer son adversaire, Anna Smirnova. Un geste qui a entraîné sa disqualification sans que la Russe ne soit repêchée.
Le combat entre les deux athlètes s’est produit en 32e de finale de ces Mondiaux d’Escrime. Et malgré sa victoire (15-7), l’Ukrainienne Olga Kharlan ne participera pas à la suite de la compétition. En effet, la quadruple médaillée olympique a enfreint le règlement en refusant de saluer son adversaire, Anna Smirnova, à la fin du combat. L’Ukrainienne s’est simplement contentée de présenter son sabre sans effectuer le salut protocolaire.
Face à ce geste contraire aux règles, la Russe a exprimé son désaccord en restant sur la piste pendant 45 minutes, manifestant ainsi sa contestation et espérant peut-être que le résultat puisse être modifié. Toutefois, même si la fédération internationale a finalement disqualifiée Kharlan, la Russe ne sera pas repêchée, puisqu’elle avait déjà été déclarée perdante.
Il faut noter que cet affrontement entre Kharlan et Smirnova aurait pu ne jamais se produire. Jusqu’à mercredi dernier, un décret émanant du ministère des Sports ukrainien interdisait aux athlètes du pays de participer à toute compétition où des sportifs russes étaient présents, même s’ils concouraient sous une bannière neutre. Cependant, mercredi soir, le décret a été amendé pour exclure l’interdiction concernant les athlètes participant sous une bannière neutre.
Cette modification a ouvert la voie à la confrontation tant attendue entre Kharlan et Smirnova. Mais, la présence des Russes dans les compétitions de la discipline n’est pas bien vue par les athlètes des autres pays. En mars dernier, une pétition a été lancée par plus de 300 athlètes, appelant le Comité International Olympique (CIO) et la Fédération Internationale d’Escrime (FIE) à reconsidérer leur décision d’autoriser à nouveau la participation des athlètes russes et biélorusses aux compétitions.