Une vingtaine de migrants sont morts vendredi dernier, à Melilla, au nord du Maroc, en tentant de rejoindre l’Espagne.
Environ 2000 migrants ont tenté d’entrer de force dans l’enclave espagnole de Melilla, au nord du Maroc. Ces derniers ont été interceptés par les forces de l’ordre. Les altercations entre forces de l’ordre et ses migrants subsahariens, ont fait au moins 23 morts et plusieurs blessés, selon le bilan officiel actualisé samedi.
« Cinq migrants sont décédés, ce qui porte le bilan à 23 morts », a indiqué une source des autorités de la province de Nador, précisant que « 18 migrants et un membre des forces de l’ordre restent sous surveillance médicale ». Le précédent bilan officiel faisait état de 18 morts.
Vendredi, les autorités marocaines ont fait état de « treize migrants en situation irrégulière (…) décédés dans la soirée des suites de leurs graves blessures » et 76 blessés, dont 13 grièvement. La préfecture de Melilla avait elle indiqué que 49 agents des forces de l’ordre espagnoles avaient été blessés légèrement, tout comme 57 migrants à des « degrés divers », dont trois ont dû être pris en charge au sein de l’hôpital de l’enclave espagnole.
Des chutes brutales
La tentative de ce vendredi a débuté vers 6h40 lorsqu’un groupe de « près de 2 000 migrants (…) a commencé à s’approcher de Melilla », selon la préfecture. Plus de 500 d’entre eux « provenant de pays d’Afrique subsaharienne » ont ensuite forcé l’entrée du poste frontalier avec « une cisaille », a ajouté la préfecture, selon laquelle 133 sont parvenus à rentrer. Certains ont parfois chuté de très haut en tentant d’escalader les infrastructures aux frontières.
Situées sur la côte nord du Maroc, Melilla et l’autre enclave espagnole de Ceuta sont les seules frontières terrestres de l’UE sur le continent africain et font régulièrement l’objet de tentatives d’entrée de la part de migrants cherchant à rejoindre l’Europe.