Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira, ce mardi 18 Octobre, à New York pour débattre du rapport trimestriel du Secrétaire général de l’ONU sur le Mali. L’occasion sera donnée au ministre malien des Affaires étrangères de rapporter les « éléments de preuve » montrant que la France arme et renseigne les groupes jihadistes au Mali.
Ce lundi 18 octobre 2022, le Conseil de sécurité des Nations unies débattra de la situation sécuritaire au Mali. En effet, le rapport trimestriel du Secrétaire général de l’ONU sur le Mali couvrant la période de juin à septembre 2022 sera débattu et les accusations portées par les autorités maliennes de transition contre la France seront également à l’ordre du jour.
Selon RFI, l’occasion sera donc enfin offerte à Abdoulaye Diop de s’exprimer devant le Conseil de sécurité, pour apporter les « éléments de preuve » que dispose Bamako montrant que la France arme et renseigne les groupes jihadistes au Mali. Bamako avait demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour présenter ses preuves sur les actions de la France au Mali.
Par ailleurs, le gouvernement malien a fustigé, dimanche, dans un mémorandum, le rapport trimestriel du Secrétaire général des Nations unies sur la situation au Mali, couvrant la période du 03 juin au 19 septembre 2022. Le gouvernement du Mali regrette que « le Secrétariat général rapporte dans un document officiel des allégations graves, sans vérification minutieuse et sans fondement ».
En effet le rapport du secrétaire général relève, en dépit des opérations militaires maliennes qui se poursuivent, un « pic d’activités » des groupes terroristes (le Jnim, lié à Aqmi et l’EIGS, branche sahélienne du groupe État islamique) et une « insécurité » qui « continue de s’étendre à l’ouest et au sud du pays ». Selon le gouvernement malien , « de telles allégations ternissent l’image du Mali, sapent le moral des troupes en opération et dressent, sans aucune base réelle, la communauté internationale contre la volonté des autorités de Transition de libérer le territoire national du joug terroriste ».