Mali : au Togo, Abdoulaye Diop se confie sur le terrorisme, la France, l’AES, les élections

M. Diop a commencé par rappeler les événements de 2012, lorsque Bamako était sur le point de tomber aux mains des groupes terroristes. Selon lui, l’intervention de l’OTAN en Libye, soutenue par les puissances occidentales, a jeté les bases de la déstabilisation de toute la région. Bien que ces mêmes puissances soient revenues « au secours » du Mali, la menace terroriste s’est depuis lors propagée à d’autres régions du pays et même à des pays du Golfe de Guinée.

Il a souligné que les efforts déployés jusqu’à présent pour contenir cette menace n’ont pas été fructueux. Pour lui, une nouvelle approche est nécessaire pour identifier les causes réelles de la menace et y répondre plus efficacement. Cette approche devrait non seulement renforcer la stratégie militaire du Mali, mais aussi investir dans le renforcement des capacités humaines et militaires du pays.

M. Diop a également évoqué les progrès réalisés sous la direction du président de la Transition, le chef de l’État du Mali. Il a souligné l’importance de la prise de conscience que la sécurité des Maliens repose entre les mains des Maliens eux-mêmes. Des investissements significatifs ont été réalisés pour équiper les forces de défense et de sécurité, renforcer les capacités humaines et changer le paradigme sécuritaire du pays.

Il a critiqué les forces internationales, notamment Barkhane, pour leur manque de sincérité dans la coopération et a même évoqué des complicités avec les groupes que le Mali combat. Par ailleurs, il a mentionné la mission des Nations Unies, chargée du maintien de la paix dans une zone où, selon lui, il n’y a pas de paix à maintenir.