Le vice-président de la transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta, a produit un communiqué, ce mardi, pour déclarer, sans le dire clairement, qu’en sa qualité de vice-président de la transition, il assumait désormais les « prérogatives » du Président et du Premier ministre, arrêtés.
Figure emblématique de la junte militaire, qui a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Kéita, Assimi Goita, qui occupe le poste du vice-président dans le gouvernement de la transition, assume désormais les « prérogatives » du Président de la transition, Bah N’Daw, et du Premier ministre, Moctar Ouane, tous deux arrêtés. C’est, en substance, ce qu’on retient de son communiqué publié, ce mardi, pour donner des précisions sur l’arrestation des autorités de la transition.
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Même s’il s’est retenu de le dire clairement, l’homme fort du Mali s’est néanmoins forcé de se justifier, soulignant qu’il a agi par obligation de «Â préserver la charte de la transition et défendre la République ». Aussi, a-t-il reproché au Premier ministre d’avoir constitué la liste de son nouveau gouvernement, «Â en accord avec le président de transition », mais «Â sans concertation avec le vice-président (lui, Assimi Goita, Ndlr) ».
« Une telle démarche témoigne d’une volonté manifeste du président de la transition et du premier ministre d’aller vers une violation de la charte de transition, contrairement au serment prêté lors de son investiture le 25 septembre 2020 », a-t-il déclaré, ajoutant implicitement qu’il assume désormais les prérogatives du Président et de son Premier ministre. A noter qu’une délégation de la CEDEAO est annoncée à Bamako pour entamer des négociation en vue d’un retour à la normale du processus de transition.