L’Union européenne est prise en otage par l’un de ses membres concernant l’embargo sur le pétrole russe. C’est ce qu’a annoncé lundi à Bruxelles le ministre lituanien des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis.
« L’ensemble de l’UE est pris en otage par un État membre qui ne peut pas nous aider à trouver un consensus », a déclaré M. Landsbergis avant une réunion ministérielle à Bruxelles. Il n’a pas nommé ce pays directement, mais, interrogé sur le message des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE à la Hongrie, il a répondu: « Nous devons reconnaître que nous ne pouvons pas être des otages. »
Le 16 mai, les ministres des Affaires étrangères de l’UE discuteront du sixième paquet de sanctions et de l’embargo pétrolier contre la Russie lors d’une réunion à Bruxelles. La Hongrie et certains autres pays s’opposent à l’embargo pétrolier, car ils estiment que les dégâts de cette mesure seraient catastrophiques pour l’Europe.
1,7% d’augmentation début mai
La production quotidienne moyenne de condensats de pétrole et de gaz en Russie s’est élevée à 1,398 million de tonnes dans la période du 1er mai au 15 mai 2022, soit une augmentation de 1,7% par rapport au mois d’avril lorsque la production quotidienne moyenne de pétrole était de 1,374 million de tonnes. C’est ce qu’a rapporté à TASS une source proche des statistiques officielles sur la production pétrolière.
Au cours de la première décade d’avril, la baisse de la production par rapport à mars était de 6% et a atteint près de 9% vers la fin du mois. Depuis le printemps 2021, la Russie a progressivement augmenté sa production de pétrole, mais a fait face en mars 2022 à des sanctions internationales globales en raison de la situation en Ukraine. Ainsi, les sanctions interdisent les investissements dans l’exploration, la production et le raffinage du pétrole brut en Russie. Le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, a déclaré que la Russie pourrait perdre jusqu’à 17% de sa production pétrolière en 2022 en raison des sanctions.
Cependant, le vice-premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré que le gouvernement prévoyait de rétablir partiellement la production de pétrole en mai après sa baisse le mois précédent. Selon lui, la situation s’est déjà stabilisée dans les premiers jours de mai.