La République islamique d’Iran a annoncé, jeudi 5 janvier, la fermeture de l’Institut Français de Recherche en Iran (IFRI), après la publication par le journal français, Charlie Hebdo, de caricatures jugées insultantes pour le guide suprême iranien Ali Khamenei.
Pour son numéro spécial « 7 janvier », date anniversaire de l’attentat contre « Charlie Hebdo » en 2015, l’hebdomadaire satirique a choisi de soutenir les Iraniennes et les Iraniens et d’infliger une « raclée aux mollahs », selon les termes de la « une ». Mercredi, les autorités iraniennes avaient averti Paris qu’elles prendraient des mesures après cette publication de ces dessins mettant en scène la plus haute personnalité religieuse et politique de la République islamique d’Iran. “(…) Le ministère met fin aux activités de l’Institut Français de Recherche en Iran (IFRI) comme une première étape”, a affirmé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.
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— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) January 4, 2023
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Les caricatures publiées dans le journal satirique ont été retenues dans le cadre d’un concours lancé en décembre, au moment où des manifestations se poursuivaient en Iran pour protester contre la mort en détention le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire strict du pays. Les responsables iraniens, qui dénoncent généralement des « émeutes », affirment que des centaines de personnes ont été tuées lors des protestations, y compris des membres des forces de sécurité, et des milliers d’autres arrêtées. Charlie Hebdo avait soutenu en décembre que ce « concours international » visait à soutenir les « Iraniens qui se battent pour leur liberté ».