Âgée de 34 ans, Astou Sokhna, arrivée au terme de sa grossesse, a souffert dans l’indifférence totale du corps médical, de 9 heures 30 à 5 heures 30 du matin, avant de rendre l’âme, selon ses proches.
Au Sénégal, le décès à l’hôpital d’une femme enceinte suscite une émotion considérable poussant le président Macky Sall à réagir. Les faits remontent à plusieurs jours et se sont produits dans un hôpital public de la ville de Louga, dans le nord du pays.
Astou Sokhna, une femme enceinte, avait été admise à la maternité le 31 mars dernier, au terme de sa grossesse. Selon la presse locale, la jeune dame serait morte dans des conditions accablantes, après avoir demandé une césarienne. Mais, le personnel de l’établissement aurait refusé sa requête, arguant que son opération n’était pas prévue, et menacé de la chasser si elle insistait. Elle aurait ainsi souffert dans l’indifférence totale du corps médical, de 9 heures 30 à 5 heures 30 du matin, avant de rendre l’âme, selon ses proches.
Une procédure administrative pour élucider les contours de cette affaire
Le directeur de l’hôpital, Amadou Guèye Diouf, a déclaré lundi soir avoir « enclenché une procédure administrative pour élucider les contours de cette affaire (…) et donner les suites appropriées ». L’affaire nourrissait encore plusieurs « unes » de la presse écrite et en ligne mardi.
Disant avoir « appris avec la plus grande tristesse le décès de Mme Astou Sokhna à l’hôpital », le président Macky Sall a publié lundi soir un message de « condoléances émues à sa famille » sur le réseau social Snapchat, très populaire parmi les femmes sénégalaises.
« J’ai instruit les autorités compétentes de faire toute la lumière sur les causes du décès afin de situer toutes les responsabilités. Aucun manquement ne sera toléré », a ajouté le chef de l’Etat, assurant avoir « à cÅ“ur » le secteur de la santé et insister « tous les jours sur l’amélioration de la prise en charge des populations ».