Le Kenya a réitéré son intention d’interdire sur son sol les poissons provenant de l’étranger, notamment de la Chine, alors que les pêcheurs locaux peinent à faire face à la rude concurrence des poissons importés.
La commission de l’agriculture du Parlement kenyan a confirmé son intention d’interdire les importations de poissons en provenance de la Chine. La commission va introduire une législation à l’Assemblée nationale visant à abolir l’importation de poisson dans la nation est-africaine afin de protéger les pêcheurs locaux et les autres ressources halieutiques contre l’exploitation étrangère.
« Nous devons protéger nos ressources et nos pêcheurs, qui doivent tirer le maximum de bénéfices des ressources naturelles que nous avons », a déclaré un membre du comité.
Malgré une production annuelle de 146 687 tonnes métriques, le poisson kényan est trop cher pour le citoyen lambda au point où des poissonniers de diverses régions du pays font appel aux poissons importés de Chine (moins cher que le poisson acheté localement) pour répondre à la demande locale.
L’affaire du poisson chinois inondant les marchés locaux kényans a d’ailleurs suscité un malaise diplomatique entre Nairobi et Pékin en 2018, lorsque le président Uhuru Kenyatta a déclaré que les responsables du gouvernement kényan devaient trouver des moyens de limiter les importations.