Le 22 décembre 2024, la Confédération des États du Sahel (AES), composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a réaffirmé sa détermination à consolider son autonomie politique et sécuritaire. Les chefs d’État de l’AES ont pris des mesures concrètes pour renforcer la défense de leur territoire tout en rejetant catégoriquement la prorogation de leur retrait de la CEDEAO, imposée unilatéralement par cette dernière.
Confrontés à des menaces croissantes, les dirigeants de l’AES, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani, ont décidé de mettre leurs forces de défense et de sécurité en alerte maximale. Cette initiative s’accompagne de la transformation du territoire confédéral en une zone unifiée d’opérations militaires, permettant une meilleure coordination face aux groupes terroristes.
Le Collège des chefs d’État a également lancé un appel à la vigilance des populations de l’AES, les incitant à signaler toute activité suspecte et à rejeter fermement toute tentative d’enrôlement dans des organisations terroristes. Ces mesures traduisent la volonté d’éradiquer durablement l’insécurité dans la région.
La décision de la CEDEAO de prolonger de six mois le retrait des pays membres de l’AES a été fermement rejetée par les dirigeants sahéliens. Considérant cette mesure comme une manÅ“uvre dilatoire orchestrée sous influence étrangère, l’AES a dénoncé une tentative de ralentir le processus d’émancipation entamé depuis son départ de l’organisation régionale en janvier 2024.
Pour l’AES, la prorogation constitue une stratégie permettant aux puissances néocoloniales de maintenir leur influence dans la région. En réponse, les chefs d’État ont réaffirmé le caractère immédiat et irréversible de leur retrait, tout en soulignant leur engagement en faveur d’une gestion souveraine et concertée des enjeux sécuritaires et économiques.
L’AES a pointé du doigt des tentatives persistantes de déstabilisation attribuées à certains États étrangers, appuyés par des acteurs régionaux. Ces actions incluent la réorganisation de groupes terroristes dans des zones stratégiques, notamment le bassin du lac Tchad et les frontières entre le Niger, le Nigeria, le Burkina Faso et le Bénin.
Les dirigeants sahéliens dénoncent également une instrumentalisation de la sécurité par la CEDEAO, dont les projets de soutien restent invisibles sur le terrain, alors même que les pays de l’AES affrontent directement les défis sécuritaires de la région.