Dans un tweet accompagnant une vidéo dans laquelle un couple témoigne avoir été bombardé par les forces ukrainiennes, l’ambassade de Russie à Londres indique que les membres du bataillon Azov « méritent la mort », mais par pendaison et non au peloton d’exécution car « ce ne sont pas de vrais soldats ».
Vendredi soir, l’ambassade russe au Royaume-Uni a posté un tweet en anglais qui a été marqué comme ayant « enfreint les règles de Twitter relatives aux conduites haineuses », mais reste toutefois disponible comme pouvant « présenter un intérêt pour le public ». « Les combattants d’Azov méritent d’être exécutés, mais pas par un peloton d’exécution, par pendaison. Ce ne sont pas de vrais soldats. Ils méritent une mort humiliante », peut-on lire dans ce tweet.
Le régiment Azov s’était illustré dans la défense de Marioupol, port stratégique du sud-est de l’Ukraine. Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d’Azovstal, quelque 2.500 combattants ukrainiens s’étaient rendus en mai à l’armée russe.
L’Ukraine a dénoncé samedi ces appels. « Lisez ceci quand ils vous disent que la Russie ne doit pas être isolée. Il n’y a aucune différence entre les diplomates russes appelant à l’exécution des prisonniers de guerre ukrainiens et les troupes russes le faisant à Olenivka. Ils sont tous complices de ces crimes de guerre et doivent en être tenus responsables », a déclaré sur Twitter le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko.
Qui sont les soldats du bataillon Azov, souvent controversé?
Considéré par les uns comme une organisation néo-nazie s’étant rendue coupable d’atrocités sur la ligne de front et par les autres comme un régiment héroïque, Azov est devenu, par la force des armes et des images, le symbole du siège de Marioupol et de son martyre. Il s’agit d’une unité de la garde nationale ukrainienne basée à Marioupol, sur la mer d’Azov, et formée en 2014 durant la première phase de la guerre russo-ukrainienne en tant que bataillon paramilitaire de volontaires d’extrême droite avec des affiliations néonazies.
Il n’est pas rare non plus de retrouver des références au nazisme sur certaines de leurs photos, souvent partagées par les Russes sur les réseaux sociaux pour discréditer l’armée ukrainienne. Volodymyr, lui, ne se considère pas comme un nazi et témoigne surtout de sa volonté de « défendre son pays ».
En première ligne, notamment à Marioupol, les soldats d’élite seraient entre 2000 et 3000 sur le front, soit moins de 2% des forces armées du pays.