Le président Félix Tshisekedi a annoncé le rétablissement de la peine de mort en République Démocratique du Congo (RDC). Cette mesure vise à punir les actes de trahison et le « banditisme urbain entraînant mort d’homme ».
Depuis le mercredi 13 mars, une circulaire signée par la ministre de la Justice de la RDC, Rose Mutombo, a officiellement levé le moratoire sur la peine de mort dans ce pays d’Afrique centrale. Cette décision intervient dans un contexte de troubles persistants, notamment l’offensive des rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à l’est du pays.
Selon les autorités congolaises, cette mesure vise à réprimer les actes de trahison et de « banditisme urbain » qui menacent la sécurité nationale. Des dizaines d’opposants politiques, d’hommes d’affaires, de fonctionnaires et de soldats ont été arrêtés ces derniers mois pour complicité avec la rébellion du M23 et le Rwanda.
Cependant, cette décision a été vivement critiquée par des organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International. Pour ces dernières, le rétablissement de la peine de mort représente une grave régression en matière de droits humains et un recul alarmant de l’administration Tshisekedi.
La peine de mort est une question controversée dans de nombreux pays à travers le monde, et son rétablissement en RDC soulève des préoccupations quant au respect des droits fondamentaux et à l’impact sur la justice et la sécurité dans le pays.