La République Démocratique du Congo (RDC) a officiellement accusé son voisin, le Rwanda, de soutenir militairement les rebelles du M23 qui livrent un combat acharné contre l’armée de la RDC à l’Est du pays.
« Il est établi suivant les éléments que nous avons reçu du terrain, qu’en tout cas des soupçons se cristallisent sur un soutien qu’aurait reçu le M23 de la part du Rwanda », a affirmé devant la presse, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, après une longue réunion autour du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, des chefs militaires et de la police.
« A ce propos, nous avons activé le mécanisme de suivi. Et d’ailleurs, le chef de ce mécanisme se trouve présentement à Kigali pour attester ces faits », a-t-il indiqué. « Nous pensons que le M23 ne peut pas disposer de l’arsenal militaire comme celui qu’on trouve chez lui sur le terrain des opérations. D’où, la cristallisation de nos soupçons sur le Rwanda », a souligné le ministre et porte-parole.
Pour l’heure, le Rwanda n’a pas encore réagi à cette accusation des autorités congolaises. Les combats se poursuivent entre le M23 et l’armée congolaise à proximité de Goma. L’Est de la RDC est en proie aux attaques des groupes armés depuis plusieurs années. L’état de siège instauré par le gouvernement de Félix Tshisekedi peine à produire des fruits escomptés.
Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, qui est l’un des groupes armés très actifs de la région, a été créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012.