Le chef de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a qualifié la mutinerie récente menée par des mercenaires du groupe Wagner en Russie de preuve supplémentaire de l’erreur stratégique commise par le président Vladimir Poutine en décidant de l’invasion de l’Ukraine. Ces événements suscitent des préoccupations quant à la situation interne en Russie et soulignent l’importance de résoudre pacifiquement le conflit ukrainien.
Dans une déclaration faite ce lundi à Vilnius, Jens Stoltenberg, le chef de l’OTAN, a exprimé son inquiétude face à la mutinerie survenue ce week-end en Russie, menée par des mercenaires appartenant au groupe Wagner. Selon Stoltenberg, ces événements démontrent clairement l’erreur stratégique majeure commise par le président russe Vladimir Poutine en décidant d’envahir l’Ukraine et d’annexer « illégalement » la Crimée.
Alors que la situation en Russie reste une affaire interne à ce pays, les conséquences de ces événements ont des répercussions internationales importantes. La mutinerie de Wagner a été perçue comme un signe de dissension au sein des forces paramilitaires russes, ce qui soulève des questions quant à la stabilité et à la discipline au sein des troupes liées au Kremlin.
L’urgence d’un accord durable
Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, le conflit entre l’Ukraine et les forces soutenues par Moscou s’est intensifié, entraînant des pertes humaines et une instabilité régionale persistante. L’OTAN, en tant qu’alliance défensive, a réaffirmé à plusieurs reprises son soutien à l’Ukraine et sa condamnation de l’annexion de la Crimée, soulignant l’importance de respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté des États.
La mutinerie de Wagner met également en lumière la nécessité de trouver une solution pacifique au conflit ukrainien. Alors que les négociations se poursuivent entre l’Ukraine, la Russie et les médiateurs internationaux, ces événements récents soulignent l’urgence de parvenir à un accord durable qui garantisse la sécurité et la stabilité dans la région.
Evguéni Prigojine visé par une enquête
Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, est toujours visé par une enquête pénale pour sa rébellion avortée, malgré l’annonce par le Kremlin d’un accord prévoyant l’abandon des poursuites, ont rapporté ce lundi les agences de presse russes. « L’affaire n’a pas été close, l’enquête se poursuit », a déclaré une source au sein du Parquet général russe, citée par les trois principales agences russes.
Le Kremlin avait affirmé samedi soir que le chef de Wagner, visé par une enquête pour « appel à la mutinerie armée », pourrait partir en Biélorussie sans être poursuivi, après la fin de sa rébellion de 24 heures.
Le 24 juin, Evgueni Prigojine et ses mercenaires ont mené un coup de force contre le régime russe. Depuis près d’une décennie, le groupe paramilitaire Wagner a tissé un réseau d’influence impressionnant sur le continent africain. Il dispose aussi de vastes ressources naturelles.