La FIFA a livré son premier verdict dans l’enquête en cours contre la Fédération canadienne de football, dont le staff de l’équipe nationale féminine est accusée d’avoir espionnée un adversaire. Et l’instance mondiale a suspendu pour un an la sélectionneuse Bev Priestman.
Bev Priestman paye très chère les accusations d’espionnage qui secoue actuellement le football canadien. Déjà suspendue de son poste d’entraineur par le comité olympique canadien, pour la durée des JO, le technicienne vient également de voir la FIFA lui infliger une lourde sanction.
En effet, alors qu’elle a diligenté une enquête pour faire la lumière sur cette affaire, la commission de recours de l’instance faîtière du football mondial a annoncé ce samedi avoir suspendu l’entraineur de l’équipe féminine du Canada pour un an de toute activité liée au foot. Des membres de son staff, Joseph Lombardi et Jasmine Mander, ont également été sanctionnés.
«Les officiels ont tous été jugés responsables de comportement offensant et de violation des principes du fair-play en relation avec l’utilisation de drones par l’équipe représentative féminine du Canada (…)» , a indiqué la commission de la FIFA, dans un communiqué.
La note informe par ailleurs que 6 points vont être retirés à l’équipe canadienne olympique aux JO, qui écope également d’une amende de 200 000 CHF, soit environ 208 000 euros. Les championnes olympiques ont dix jours pour faire appel de cette décision auprès du Tribunal arbitraire du sport (TAS).
Pour rappel, le scandale a éclaté après la condamnation d’un membre du staff de l’équipe féminine canadienne pour huit mois de prison avec sursis. Ce dernier avait été arrêté pour avoir filmé la séance d’entraînement de la sélection féminine de la Nouvelle-Zélande, à Saint-Étienne.
Une pratique qui n’est pas nouveau selon le média TSN qui a révélé que les sélections masculines et féminines canadiennes ont déjà eu recours à des drones d’espionnage pour filmer des séances d’entraînements de leurs adversaires.