Les comités olympiques africains ont voté pour la participation des athlètes russes et biélorusses aux JO d’été de 2024 qui aura lieu à Paris en France, alors que plusieurs pays notamment européens ont opposé un niet catégorique en raison de la guerre russo-ukranienne.
Lors du comité exécutif de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) tenu à Nouakchott (en Mauritanie) le samedi 4 mars, les membres ont exprimé leur soutien unanime en faveur de la participation des sportifs russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris 2024. Dans un communiqué publié à cet effet, l’ACNOA a souligné que les personnes concernées pourraient participer en toute neutralité, sans aucune identification à leur pays respectif.
« Les membres se sont prononcés à l’unanimité en faveur de la participation des athlètes russes et biélorusses à toutes les compétitions internationales« , a indiqué l’ACNOA dans un communiqué. « Il s’agira ainsi de permettre aux athlètes russes et biélorusses de participer en toute neutralité sans aucun signe identitaire aux Jeux olympiques de Paris-2024« , poursuit le texte.
Cette décision des comités olympiques africains est en phase avec celle du Comité international olympique (CIO) et rejoint celle du Conseil olympique d’Asie (COA) qui avait déjà proposé fin janvier l’intégration de ces athlètes à ses compétitions régionales, telles que les Jeux asiatiques, en soutien à la position du CIO.
Ne pas « être interdit de compétition sur la seule base de son passeport«
Cependant, la proposition du CIO pour réintégrer les athlètes russes et biélorusses, exclus du sport mondial depuis l’invasion de l’Ukraine, sous drapeau neutre, est loin de faire l’unanimité. En effet, une coalition de pays, comprenant la France, la Grande-Bretagne, la Suède, la Pologne, les États-Unis et le Canada, a demandé au CIO des « clarifications » sur la neutralité exigée pour les sportifs russes et biélorusses conditionnant leur participation aux JO-2024 à Paris.
Par ailleurs, l’Ukraine s’oppose vivement à l’éventuelle participation d’athlètes russes et biélorusses, même sous bannière neutre, menaçant de boycotter la compétition si sa requête venait à être rejetée. Malgré cela, l’ACNOA, tout comme le CIO et le COA, a tenu à souligner que la politique ne saurait faire pression sur le sport, et que les athlètes ne devraient pas être exclus de la compétition sur la base de leur passeport. Au contraire, le sport doit continuer d’être un vecteur de paix, d’unité et de solidarité, et les athlètes ne doivent en aucun cas être pénalisés pour les conflits qui ont lieu dans le monde.