Le chef du parti de gauche La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié d’échec politique et moral pour le parti au pouvoir les résultats du second tour des élections législatives qui se sont tenues en France ce dimanche.
« C’est une situation totalement inattendue, inouïe. La déroute du parti présidentiel est totale et aucune majorité ne se présente », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse diffusée par le service de presse de son parti. « C’est l’échec moral de ces gens qui donnaient des leçons à tout le monde ».
Jean-Luc Mélenchon ne s’était présenté dans aucune circonscription pour les législatives. « Je change de poste de combat, mais mon engagement demeurera dans les premiers de vos rangs si vous le voulez bien », a-t-il encore indiqué à propos de son avenir politique.
Un gros risque
« Ce soir, la situation est inédite […] Cette situation constitue un risque pour notre pays au vu des défis que nous avons à affronter, tant à l’échelle nationale qu’internationale », a déclaré la première ministre française, Élisabeth Borne, appelant les forces politiques à se « rassembler ». « Nous travaillerons dès demain à construire une majorité d’action », a-t-elle lancé. Elle a ajouté dans ce contexte que « ce vote, nous devons le respecter et en tirer les conséquences ».
En effet, ni le bloc au pouvoir Ensemble ni l’opposition de gauche n’obtiendront la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale de France, selon un décompte préliminaire réalisé par la chaîne BFM TV.
D’après elle, Ensemble pourra compter sur 205 à 235 mandats à l’Assemblée qui dispose de 577 sièges. L’opposition de gauche, La Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), qui comprend La France insoumise, le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et Europe Écologie-Les Verts (EELV), devrait disposer de 170 à 190 mandats. Ainsi, ni l’un ni l’autre n’a réussi à obtenir la majorité absolue des 289 mandats.