Le retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé, pilier du pouvoir de l’ex-président Laurent Gbagbo, s’annonce de plus en plus. Après avoir reçu son passeport, lundi 30 mai 2022, l’ancien chef de file des jeunes patriotes a indiqué être en discussion avec Abidjan pour son retour en Côte d’Ivoire.
Définitivement acquitté de crimes contre l’humanité le 31 mars 2021 en même temps que Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé qui vient d’obtenir son passeport pour rentrer au bercail a indiqué entamé les discussions dans ce sens. Dans une interview accordée à « La Nouvelle Chaîne Ivoirienne » (NCI),  le « général de la rue » n’a avancé aucune date mais s’en tient à une promesse du chef de l’Etat ivoirien d’organiser son voyage.
« J’ai quitté Abidjan sur fond de crise, sur fond de conflit. Je veux y retourner sur fond de réconciliation et de paix, sans braver qui que ce soit, sans narguer qui que ce soit, » a indiqué Blé Goudé dans une interview à NCI qui sera rediffusée ce jeudi 09 Juin. « C’est le 16 juillet 2021 que j’ai été enrôlé pour finalement recevoir mon passeport le 30 mai 2022. Avant cela, j’attendais. J’ai souvent dénoncé comme je pouvais. Sinon, il n’y a eu aucun deal. Je n’en ai pas eu besoin » a déclaré l’ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens.
Les appels à la « réconciliation nationale »
Seul candidat de l’opposition à ne pas avoir boycotté le scrutin du 31 octobre, et donc seul adversaire de M. Ouattara, Kouadio Konan Bertin, « KKB », a été nommé ministre de la Réconciliation. L’homme qui est arrivé en deuxième position avec 1,99 % des voix, derrière le président réélu avec 94,27 % des voix au premier tour, a expliqué que son objectif est clair : l’apaisement du contexte politique.
C’est ainsi qu’il a engagé des négociations pour décrisper la situation entre le pouvoir et l’opposition qui ne reconnait pas la réélection du président Ouattara. Certains dirigeants de l’opposition sont incarcérés, comme son porte-parole Pascal Affi N’Guessan. KKB, qui est lui-même un dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principal parti d’opposition.