Le Kenya a annoncé ce mardi, suspendre l’envoi de sa mission de police en Haiti. Dans la foulée, les Etats-Unis ont immédiatement réagi, déclarant ne pas voir de raison de retarder cette mission.
Contre toute attente, le Kenya a annoncé ce mardi, la suspension de l’envoi de sa mission de police en Haiti. «Il y a eu un changement radical à la suite de l’effondrement complet de l’ordre public et de la démission du Premier ministre de Haïti» Ariel Henry, a déclaré Korir Sing’oei, un haut responsable du ministère.
« Sans administration politique en Haïti, il n’y a pas de point d’ancrage sur lequel un déploiement de la police puisse reposer, le gouvernement (kényan) attendra donc l’installation d’une nouvelle autorité constitutionnelle en Haïti avant de prendre d’autres décisions sur la question », a-t-il ajouté.
Cette décision Kenyanne a fait réagir Washington qui soutient la mission internationale annoncée en Haiti avec 300M$. « Je serais bien sûr préoccupé par tout retard, mais nous ne pensons pas qu’un retard soit nécessaire », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller.
Le Kenya avait accepté en juillet 2023 de mener une force internationale de 2 500 à 2 600 hommes, espérée « au cours du premier trimestre 2024 », selon la représentante spéciale adjointe de l’ONU en Haïti. Cette force devrait aider le gouvernement à stabiliser le pays en proie à une véritable crise sécuritaire et politique. Le Bénin avait en particulier annoncé environ 2000 hommes pour le compte de cette mission.