Du 11 au 21 juillet, des travaux de maintenance auront lieu sur Nord Stream 1 et l’afflux en gaz, depuis la Russie, sera arrêté pour 10 jours. Mais, l’Allemagne craint que cela puisse servir de prétexte à la Russie pour arrêter l’approvisionnement tout court.
L’Europe, et en premier lieu l’Allemagne, a vraiment peur. Le géant russe Gazprom entame dans la matinée des travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent une grande quantité de son gaz livré encore à l’Allemagne ainsi qu’à plusieurs autres pays de l’Ouest de l’Europe. Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux, annoncé de longue date, ne devait en théorie n’être qu’une formalité technique.
Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine et du bras de fer entre Moscou et les Occidentaux sur l’énergie, personne ne peut parier sur la suite. Que la Russie utilise la fermeture temporaire de Nord Stream 1, qui aura lieu du 11 au 21 juillet pour cause de maintenance annuelle, comme un prétexte pour couper purement et simplement l’approvisionnement en gaz. Comme un signal, la peur semble avoir changé de camp au niveau énergétique.
Certains pays sont déjà coupés du gaz russe comme la France, le Danemark, la Pologne, les Pays-Bas et la Bulgarie. Le débit du gazoduc qui rejoint l’Allemagne depuis la Russie, le plus important d’Europe, a été réduit de 40% fin juin. Or, la première puissance économique du continent est aussi l’un des pays européens le plus dépendant du gaz russe. En raison de la baisse des importations, l’Allemagne est passée au deuxième niveau d’alerte (sur trois). Le 3e niveau lui accorde le pouvoir de rationner son gaz aux ménages et aux entreprises.