Un vol spécial affrété par la Russie se trouvait ce samedi à l’aéroport de Roissy, pour rapatrier 137 passagers expulsés par la France, une sanction s’inscrivant dans une démarche européenne. Certains sont accusés d’espionnage.
137 passagers, des « persona non grata » avec leurs famille et proches, embarquaient en milieu d’après-midi à bord de l’avion qui devait décoller dans la foulée, a rapporté une source aéroportuaire à l’AFP. « Les Russes ont envoyé un avion. Vu qu’ils n’ont pas le droit de survoler la France, cela a fait l’objet d’un accord diplomatique. Les gens s’en vont sous bonne escorte« , a déclaré cette même source.
41 diplomates suspectés d’espionnage
La France a annoncé au début du mois l’expulsion de 41 diplomates russes qui se livraient selon elle à des activités d’espionnage sous couvert de leur ambassade, précisant que la sanction s’inscrivait dans « une démarche européenne« . De nombreux autres pays européens comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Slovénie, l’Autriche, la Pologne, la Grèce ou la Croatie ont massivement expulsé des diplomates russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
Dans certains cas, ces expulsions étaient officiellement censées répondre au déclenchement de la guerre en Ukraine par les forces russes et aux exactions qui leur sont reprochées par les Occidentaux. Dans plusieurs autres cas, elles ont été accompagnées d’accusations d’espionnage.