Après avoir renoncé au dépôt, auprès du Trésor français, de la moitié des réserves de change de la BCEAO, la France va restituer 5 milliards d’euros de réserves à la Banque centrale de la zone.
Mercredi 20 mai 2020, la France a entériné officiellement, la fin du franc CFA, qui devrait dorénavant s’appeler éco, mais sans renoncer pour autant à son engagement financier en Afrique. Selon les informations de Jeune Afrique, la France va continuer cette réforme du franc CFA , en restituant 5 milliards d’euros de réserves à la BCEAO.
Les ressources en question sont les réserves de change domiciliées dans les livres de la Banque de France pour couvrir les importations des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Paris avait déjà renoncé au dépôt auprès du Trésor français de la moitié des réserves de change de la Banque centrale de la zone et a décidé de se se retirer de ses instances de gouvernance.
« La France transféra les fonds de réserves. Cela faisait partie des accords dans le cadre de l’eco, dont l’acte de fermeture des comptes de réserves à la Banque de France », a confié à Jeune Afrique, une source haut placée à la présidence ivoirienne. Ces accords avalisaient la fin de la centralisation de la moitié des réserves de change de la BCEAO dans les livres de la Banque de France. La Banque centrale ouest-africaine est désormais censée les investir à son gré au sein des institutions et instruments financiers de sa préférence.
Ces réformes interviennent après le ras-le-bol de certains leaders africains et la jeunesse africaine à en découdre avec tous les vestiges de la Françafrique. Mais, ce changement de stratégie de la France, qui n’a rien de réformateur, n’émeut guère la jeunesse africaine décidée à prendre son destin en main, loin du tutorat colonialist français. Jusqu’à présent, la France continue de jouer son rôle de garant pour cette monnaie qui maintiendra toujours une parité fixe avec l’euro (1 euro = 655,96 francs CFA).