Les pays de l’Opep+ ont convenu d’une baisse de production de « deux millions » de barils par jour pour le mois de novembre. Une décision qui devrait pousser les cours du pétrole brut « de nouveau au-delà de 100 dollars le baril », selon les observateurs.
L’OPEP + (l’Organisation des pays producteurs de pétrole, ainsi que de leurs 10 partenaires privilégiés) se réunit ce mercredi afin de se pencher sur une baisse de la production journalière des barils de pétrole. Les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menés par l’Arabie saoudite, ainsi que leurs dix partenaires conduits par la Russie, ont convenu d’effectuer une coupe drastique des quotas de production de pétrole pour soutenir les prix. Dans les faits, l’organisation élargie a décidé d’une baisse de « deux millions » de barils par jour pour le mois de novembre, a annoncé l’alliance dans un communiqué.
« C’est la réduction la plus importante depuis le début de la pandémie », a réagi dans une note Srijan Katyal, de la société de courtage ADSS.  Elle va probablement « doper les prix », alors que les pays Occidentaux tentent d’enrayer la flambée des cours de l’énergie.
Vers des cours « au-delà de 100 dollars le baril »
Cette diminution de la production des pays de l’Opep+ pourrait pousser les coûts du pétrole « de nouveau au-delà de 100 dollars le baril », a averti dans une note Craig Erlam, du courtier international Oanda et ce, « juste au moment où les consommateurs poussaient un soupir de soulagement », les prix à la pompe ayant fortement reculé depuis cet été.
Cette baisse significative risque également de froisser les États-Unis, qui s’échinent depuis des mois à tenter d’endiguer l’envolée des prix qui érode le pouvoir d’achat des ménages, le président Joe Biden s’étant même rendu à Ryad en juillet lors d’une visite très controversée. Par ailleurs, cette décision arrange la Russie « et pourrait donc être perçue comme une nouvelle escalade des tensions géopolitiques », commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.
Les deux références mondiales du brut ont perdu du terrain ces dernières semaines, évoluant autour de 90 dollars le baril, bien loin des sommets enregistrés en mars au début de la guerre en Ukraine (près de 140 dollars).