Au cours de l’audience de flagrant délit du mardi 03 août 2021, le juge a prononcé la relaxe pure et simple pour la sage femme, accusée d’homicide involontaire et non-assistance à une parturiente, en dépit du réquisitoire du ministère public qui a requis contre elle, 24 mois d’emprisonnement, dont 12 ferme. Non satisfait de cette décision, le parquet fait appel.
Le dossier de dame N.S., sage-femme à la maternité de Guéné dans la Commune de Malanville, a été ouvert le mardi 10 août 2021 à l’audience de la Cour d’appel de Parakou.
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En effet, après l’audience de flagrant délit du mardi 03 août 2021, audience au cours de laquelle le ministère public a requis contre l’accusée, 24 mois de prison, dont 12 mois ferme, le juge dans sa décision a prononcé la relaxe pure et simple pour la présumée auteure d’homicide involontaire et de non-assistance à une parturiente.
Face à la décision du tribunal de première instance de Kandi, le ministère public n’a pas baissé les bras. Le parquet a en effet fait appel de la décision de la Cour d’appel de Parakou.
L’audience de la Cour d’appel de Parakou, ouverte le mardi 10 août dernier, n’a pu vider le dossier qui est renvoyé en novembre prochain.
Retour sur les faits ayant entrainé la mort de la parturiente …
Selon l’information rapportée par Le Parakois, la parturiente est arrivée à la maternité du centre de santé de Guéné dans la nuit du samedi 12 juin 2021 pour accouchement. Selon l’une des tantes, la jeune dame n’avait aucun malaise avant son admission à la maternité.
Elle a été bien accueillie, avec les premiers soins administrés par les aides-soignantes. Mais, par la suite, des complications ont été notées dans le processus d’accouchement.
La sage-femme N.S., objet de poursuite, a été appelée à la rescousse, mais elle ne se serait pas présentée. « Quand ils ont appelé la sage-femme pour venir voir ce que les aides-soignantes et la patiente sont en train de faire, elle n’a pas daigné répondre à l’appel », a confié la tante de la victime.
Pendant que la sage-femme se faisait désirer dans la salle d’accouchement, la parturiente s’affaiblissait et l’exprimait clairement. « Maman, je suis fatiguée », a-t-elle lancé à sa tante.
La jeune dame décède quelques instants après sur la table d’accouchement avec son bébé. La sage-femme se serait présentée trop tard.
Saisie de l’affaire, la justice a mené des enquêtes qui ont conduit à l’emprisonnement de la sage-femme. Mais au cours de l’audience de flagrant délit du 03 août, le juge va prononcer sa relaxe pure et simple. Une décision attaquée par le parquet devant la cour d’appel de Parakou.