Mandaté par la CEDEAO, l’ancien président béninois et ancien président de l’union africaine, Thomas Boni Yayi accompagné du juriste de haut niveau Théodore Holo sera ce mardi 19 Juillet 2022 dans la capitale guinéenne pour une mission d’une dizaine de jours.
Nommé médiateur de la cedeao dans la crise guinéenne, l’ancien président Thomas Boni Yayi entre dans la phase active de sa mission de bons offices auprès de la junte militaire qui dirige le pays.
Après le tête à tête qu’il a eu avec le président ivoirien, Alassane Ouatarra pour recueillir ses conseils, l’ancien président béninois s’envole ce mardi pour la Guinée. Il est accompagné dans le cadre de cette mission, de l’ancien président de la cour constitutionnelle du Bénin, le constitutionnaliste Théodore Holo.
La mission principale assignée à l’ancien président du Bénin est d’échanger avec la junte au pouvoir pour l’élaboration d’un calendrier de transition non inscrit dans la durée et acceptable par la cedeao pour le retour à l’ordre constitutionnel. La mission de médiation est partie pour prendre fin à la fin du mois de Juillet.
Le choix de l’ancien président Boni Yayi…
L’ancien président Boni Yayi a été désigné le dimanche 03 juillet 2022 lors du 61e sommet de la conférence des chefs d’État comme médiateur de la cedeao auprès des nouvelles autorités de Conakry.
En effet, dans sa logique de maintenir le dialogue la junte au pouvoir, la cedeao a décidé de nommer un médiateur. Le choix est porté sur l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi. La principale mission de l’ex-président de l’Union africaine sera de trouver un terrain d’entente entre le gouvernement guinéen et la CEDEAO sur la durée et le chronogramme de la transition. Il remplace ainsi Ibn Chambas, rejeté par les autorités militaires de Conakry.
« Le président Yayi Boni est une personne extrêmement expérimentée qui pourra permettre d’avoir la médiation efficace pour faire avancer le processus de transition en Guinée« , a confié Jean-Claude Kassi-Brou à RFI pour justifier le choix porté sur l’ancien chef d’Etat après que Ibn Chambas soit récusé par les autorités guinéennes.
La Guinée sous menaces de sanctions économiques
La Cedeao a accordé un sursis d’un mois à la Guinée pour la prise de sanctions économiques. Le pays doit profiter ce délai pour parvenir à un consensus avec le médiateur sur un calendrier de transition acceptable. « Passé ce délai, des sanctions économiques et financières seront appliquées ainsi que des sanctions ciblées », a averti l’organisation sous-régionale.
La CEDEAO a également décidé de maintenir la suspension de la Guinée de tous ses organes de décision. Elle a aussi décidé de rester saisie de la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali.