Le président turc Recep Tayyip Erdogan a imputé mardi la crise énergétique en Europe aux sanctions prises contre la Russie, reprenant à son compte un argument du Kremlin.
« L’Europe récolte ce qu’elle a semé. L’attitude de l’Europe envers Vladimir Poutine et les sanctions l’ont conduit, qu’on le veuille ou non, à dire : si vous faites comme cela, je ferai ceci », a affirmé le chef de l’État turc lors d’une conférence de presse à Ankara.
« Poutine utilise tous les moyens et les armes en sa possession, en premier lieu desquels le gaz naturel. Nous ne le souhaitons pas, mais je pense que l’Europe connaîtra de sérieux problèmes cet hiver », a-t-il ajouté, affirmant que la Turquie ne rencontrera pas, elle, « de tels problèmes ».
Le géant russe de l’énergie Gazprom a annoncé qu’il expédiera 42,4 millions de mètres cube de gaz vers l’Europe via l’Ukraine ce mardi, un chiffre inchangé par rapport à lundi, rapporte Reuters.
L’économie russe devrait se contracter de 2,9 % cette année avant de renouer avec la croissance en 2023-24, selon son ministre de l’Economie Maxim Reshetnikov, cité par l’agence de presse TASS. Dans son scénario de base, le ministère russe de l’Economie a déclaré qu’il s’attendait désormais à une contraction de 0,9 % du PIB en 2023, contre les prévisions d’une baisse de 2,7 % faites le mois dernier, rapporte Reuters.