L’autorité de régulation des marchés publics (ARMP) veut voir un peu clair dans ce qui se passe à la commission béninoise des droits de l’homme. Une mission d’investigation est envoyée dans les locaux de l’institution pour fouiner dans les dossiers de passation de marchés publics.
L’autorité de régulation des marchés publics s’est auto-saisi du dossier de la commission béninoise des droits de l’homme. Une mission d’investigation composée de Ludovic Mèdjè et de Martin Assogba s’est rendue dans l’après-midi de ce mardi 31 Octobre dans les locaux de l’institution pour s’informer de la situation qui y prévaut. Cette mission va précéder l’organisation des séances d’auditions des différents antagonistes de la crise.
L’autorité de régulation des marchés publics s’est auto-saisi du dossier suite aux dénonciations de certains commissaires de la commission béninoise des droits de l’homme. Les dénonciateurs ont critiqué la gestion du président Clément Capo-Chichi qui ne respecterait les procédures en matière de passation de marché publique.
La crise à la CBDH
Au cours d’une Assemblée générale tenue lundi 23 octobre 2023, par 8 commissaires sur les 10, il a été décidé de destituer le président Clément Capo-Chichi de son poste.
La brouille entre le président et ses pairs a commencé lorsque la vice-présidente de l’institution a produit un rapport d’enquête sur la gestion de la CBDH. C’est sur la base de ce rapport que les 8 commissaires présents à l’assemblée générale d’hier ont décidé de décharger Isidore Clément Capo Chichi de ses fonctions de président.
Ils lui reprochent entre autre, du favoritisme dans l’attribution des marchés publics et une mauvaise gestion des ressources financières de l’institution. Les commissaires frondeurs comptent même saisir la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme pour qu’elle situe les responsabilités.
La mission d’investigation diligentée par l’autorité de régulation des marchés publics va certainement permettre de départager les deux camps antagonistes.